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mardi, 25 octobre 2011

Person of Interest : Secondes pensées... (les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012, partie 5)

Oui, ici avait déjà été abordé la série Person of Interest. Mais 5 épisodes plus tard, j’ai eu envie d’y revenir…

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5 épisodes plus tard, la série vaut le coup, ou pas ? :  Ce qui a motivé cette note, surtout, c’est le visionnage du 5ème épisode, qui constitue un épisode-type de la série, la quintessence de ce qu’elle a à offrir, je pense. Mais voyons cela plus en détails. Après 5 épisodes, donc, on se rend compte que la majorité des pistes narratives possibles lancées par le Pilote ont été abandonnées, ne servant que de prétexte et ayant un rôle purement fonctionnel. Je m’explique : qu’en est-il précisément de la Machine ? Hé bien on en saura jamais plus, et elle n’a aucune véritable place de fond dans la série. L’existence de la Machine n’est que le prétexte de la série, expliquer comment Finch parvient à identifier les personnes potentiellement en danger, à sauver. Et au cachet visuel de la série. Machine dont au passage le fonctionnement demande une sacrée suspension d’incrédulité, on peut encore se poser la question de savoir comment de simples numéros peuvent pousser à extrapoler un possible futur pour une personne… Le passé de John Reese ? Si on en a eu précédemment des bribes, ces éléments servaient surtout à expliquer qu’il soit une bête de combat, et ses motivations. Mais la série ne semble plus vouloir exploiter cet aspect d’une façon ou d’une autre. Finch ? Une fois que l’on a dit qu’il était le créateur de la Machine et qu’il a décidé un jour de s’en servir pour éviter que d’autres personnes ne souffrent s’il peut l’éviter, il semble que l’on ait pas décidé de creuser plus avant. Le personnage a même perdu de sa relative ambiguité affichée lors du Pilote pour devenir bien plus lisse. Les personnages périphériques au duo principal ? L’inspecteur Fusco aidant Reese si besoin est ? L’inspectrice Carter bien décidée à percer le mystère de Reese sur lequel elle enquête ? Ils n’ont aucune réelle personnalité, ne sont jamais creusés ou fouillés, et ce serait eux ou d’autres que cela ne nous ferait pas sourciller le moins du monde…

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Alors du coup, on se retrouve avec une série qui est une série de Super-héros qui ne dit pas son nom, avec un Jim Caviezel qui prend un air des plus sérieux et une voix quasi-caverneuse, comme s’il voulait proposer un équivalent-clone du Bruce Wayne version Christian Bale. Deux personnages d’anges-gardiens, Finch et Reese, veillant dans l’ombre sur leurs concitoyens, aidant les gens à la place ou avec l’aide de la police. Sans aucun réel super-pouvoir, puisque ceux-ci ne sont plus guère à la mode. A la limite, le seul pouvoir que semble posséder John Reese est le fait de se dissimuler dans la foule anonyme, ne se faisant voir que quand il l’a décidé.

Alors du coup, on se retrouve avec une énième série procédural, qui met en scène les personnes à aider de la semaine, sans rien apporter de plus, que ce soit le charme et l’humour des personnages d’un Quantum Leap, ou la mythologie passionnante et feuilletonnante d’un The Pretender (Le Caméléon, en VF). Une série qui en rappelle bien d’autres, s’inscrit dans une certaine tradition, mais qui propose encore encore moins de choses au spectateur que les séries l’ayant précédée, adoptant un ton très sérieux.

Alors du coup, on se retrouve avec une série bien écrite, bien interprétée, devant laquelle on passe on bon moment quand on la visionne, mais qui n’apporte strictement rien au genre. Une série dont on peut se passer aisément, très loin d’être indispensable…

Et c’est bien dommage.

jeudi, 13 octobre 2011

Person of Interest : premières impressions... (les Nouvelles Séries de la Saison 2011 - 2012, partie 1)

Dans la “jungle” des nouvelles séries ayant débarqué cette rentrée aux Etats-Unis, pour des raisons évidentes, Person Of Interest (une série Bad Robot produite par J.J. Abrams, principal argument “marketing”) était de celles qui allaient attirer mon attention…

POI 1.jpgDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Un agent paramilitaire de la CIA, présumé mort, est recruté par un millionnaire reclu pour travailler sur un projet top-secret : prévenir le crime avant qu'il ne se produise ! Un ingénieux programme élaboré par Finch identifie chaque jour des personnes qui vont être impliquées dans un crime. Victime ou coupable ? Reese va devoir mener l'enquête pour découvrir qui est en danger et empêcher qu'un nouveau meurtre soit commis... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) :  Comme dit en préambule, l’un des arguments pour me pousser à regarder cette série, c’est que J.J. Abrams produit cette série, créée par Jonathan Nolan, et rien que pour ça, ça mérite d’y jeter un oeil. Alors de quoi ça parle exactement ? Hé bien c’est une série, mine de rien, qui revient à certains fondamentaux, et qui marque une fois de plus, le retour aux bonnes vieilles recettes des années 80, de façon moins marquée que d’autres. Tout d’abord, rien n’est vraiment original, dans cette série : on se retrouve avec un personnage, John Reese, qui va revenir à la vie, recommencer à 0. Renaître. D’ailleurs, la scène du métro dans l’épisode-pilote où le personnage, avec une barbe improbable, fait furieusement penser à une scène de la saga “Born Again”, de Daredevil, magnifique récit de Frank Miller et David Mazzuchelli. Renaître à la vie en rencontrant une sorte de mentor qui va lui donner un but dans la vie : sauver des personnes avant que le pire ne leur arrive, parce que tous deux n’ont pu en faire autant à l’époque. Sans le dire, et sous des aspects extrêmement modernes, Person of Interest emprunte beaucoup à certains éléments des récits de Super-héros, tout comme Matrix. Les plans d’ensemble de foules remplies d’anonymes se balladant dans les rues, observés par les caméras de surveillance et autres dispositifs d’écoute téléphonique, y font furieusement penser. Il y a donc du Matrix et du Super-héros qui ne dirait pas son nom dans cette série, qui m’apparaît presque comme un remake non-avoué d’une autree dont j’ai parlé ici déjà, à la courte durée de vie produite dans les années 80 : Street Hawk / Tonnerre Mécanique. Dans les 2 séries, un homme met en effet à la disposition d’un autre ses ressources, une technologie dernier cri, afin de lutter contre le crime, tous deux ayant une relation courtoise et s’échangeant les informations au gré des différentes missions. Sauf que dans Street Hawk, on avait parfois un peu d’humour, alors que Person of Interest se la joue terriblement sérieux. Peut-être trop. Surtout avec un Jim Caviezel peu expressif, qui se la joue lui aussi très sérieux, renfermé. En le voyant, on a un peu l’impression d’être face à un Christian Bale bis version Bruce Wayne dans la série des Batman de… Christopher Nolan. Heureusement, face à lui, il y a le fascinant Michael Emerson, vu dans LOST, qui emporte l’adhésion dans son rôle du mystérieux Harold Finch, et fait beaucoup dans le fait que l’on suivra la série ou pas.

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Mais alors, cette série, on peut y jeter un oeil, ou pas ? Ben le problème, c’est que le principe de la série aboutit à un énième procedural, à une énième série où il s’agit de protéger la veuve et l’orphelin, sauver la vie d’une personne, avec des personnages tout de même assez caricaturaux de méchants. Comme je l’ai dit plus haut, il faut accepter que cette série, qui se veut faussement moderne, en faisant référence dans son concept et sa réalisation parfois à la télésurveillance à outrance, est une série à l’ancienne, faite pour divertir, avec de bons acteurs, et c’est tout… Tiens comme élément “déjà-vu, vous vous attendriez à trouver un personnage de flic qui enquête sur le mystère John Reese, homme de l’ombre qui joue les bons samaritains ? Ben vous auriez raison, on en a un. Une série qui manque cruellement d’originalité, vous dis-je.

En résumé :  Hmmm… Je dirais qu’il est un peu tôt pour se prononcer si la série vaut vraiment le coup ou si c’est du temps totalement perdu. Comme pour d’autres séries, Person of Interest repose avant tout sur son concept et ses personnages, et le jeu du chat et de la souris qu’ils entretiennent (Reese essaie par exemple de percer le mystère, savamment dévoilé, autour de Finch, qui ne s’en laisse pas compter). Il faudrait que la série pense à développer une mythologie attirante, ce qu’elle ne fait pas encore. Pour les intrigues, on repassera, c’est du classique, du traditionnel, elles ne marquent pas et sont du déjà-vu… En fait, c’est du bon travail, ça se laisse regarder, mais ce n’est jamais original. Donc à voir, comment elle évoluera…

Côté guests :  Dans le Pilote, on reconnaîtra le temps d’une scène William Sadler, vu dans Roswell (le Sheriff Valenti), ou Star Trek : Deep Space Nine. Dans le second épisode, c’est Molly Price, vue dans Third Watch / New York 911 et la courte série Bionic Woman, que l’on reverra avec plaisir.

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